- 1. - Les Collegia fabrorum romains
L’histoire L’origine de la Franc-maçonnerie est obscure et de surcroît incertaine. Les historiens se sont donc complu à la faire remonter aux temps les plus reculés ; et l’ont souvent trouvée dans les pratiques corporatives et les cérémonies initiatiques de l’Égypte et de la Grèce. Nous avons nous-même fait référence, précédemment, aux bâtisseurs de Deir el-Medineh et aux mystères d’Éleusis.
Consacrons encore ces quelques lignes aux Collegia romains. Avec pour seul souci d’apporter une nouvelle pierre informative à l’édifice maçonnique.
Les Collegia fabrorum, qui apparaissent, selon Plutarque, sous le règne de Numa Pompilius (VIIIe siècle avant J.-C.) abondent dans l’empire romain ainsi que dans les pays con-quis. Il en existe à Nice, à Nîmes, à Lyon, voire à Lutèce. Il s’agit de « collèges » d’artisans et de constructeurs – mêlant l’exercice du métier au culte des divinités – qui sont étroitement associés à la vie militaire ou communale.
Les membres du collège jouissent de privilèges particuliers importants et exercent leur métier dans un état de monopole absolu. Ils doivent, en contrepartie, s’astreindre à l’observance de règles rigoureuses. Ainsi ne peuvent-ils abandonner le collège sans perdre la totalité de leurs biens.
Une particularité des Collegia que l’on retrouvera plus tard en Franc-Maçonnerie : la pratique des « agapes », rassemblant leurs membres pour partager un repas ou un banquet ordonnancé.
Si l’on en croit Robert Freke Gould, les Collegia auraient eu pour but d’implanter « le germe de la civilisation romaine et de l’Art romain » sur l’ensemble de l’empire.
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