- 580. - Pythagore et les Pythagoriciens
L’histoire antique nous a laissé de nombreux témoignages sur ce qu’étaient les cercles philosophiques seulement accessibles à quelques initiés, soigneusement choisis par le Maître, ou sur ces « mystères » qui n’étaient révélés qu’à certains élus.
Rappelons à ce propos l’existence, quelque six siècles avant l’ère chrétienne, d’une communauté religieuse et politique, conçue par Pythagore, mathématicien, philosophe et astronome de la Grèce antique ; communauté au sein de laquelle des disciples tenus au secret et à l’abstinence s’adonnent à l’étude de la doctrine mystique des nombres en tant que fondements de l’univers.
Grâce aux nombres, Pythagore est à même d’établir une méthode de prédiction ; il rend un culte aux dieux selon les nombres parce que la nature du nombre leur est, pense-t-il, totalement apparentée.
Quant à la communauté pythagoricienne, elle repose sur quatre degrés initiatiques ; les femmes et les étrangers n’y étant pas admis. Rien de ses activités ne doit être révélé aux profanes, « gens du dehors ».
Le premier degré initiatique pythagoricien est celui des postulants, le second des néophytes, le troisième des « acousmaticiens » ou auditeurs ; le quatrième et dernier degré est celui des mathématiciens qui accèdent à la Connaissance que leur prodigue Pythagore lui-même.
Il ne demeure aucun écrit du maître ; mais des sentences morales auxquelles on a donné le nom de Vers en Or :
- Tout est nombre.
- Entre amis tout est commun.
- Respecte ton serment.
- Apprends que les choses se présentent de différentes manières.
- Pratique la justice…
La vie de Pythagore, commencée vers -580/-570 à Samos, s’est achevée entre -497 et -494 à Métaponte, en Italie.
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