- 610 - Les mystères d'Éleusis
Cité de la Grèce antique, située à quelques kilomètres seulement d’Athènes, Éleusis a longtemps été renommée pour ses « mystères », célébrés annuellement à l’occasion des fêtes de Déméter, déesse de la terre et de l’agriculture.
Les futurs initiés, d’abord admis dans un collège de mystes, réuni à l’occasion des Éleusines de mars, devaient attendre les « Grands Mystères » de septembre, au terme d’une procession menant d’Athènes à Éleusis, pour être introduits dans le sanctuaire du temple.
Il leur était alors permis de contempler des symboles dont la vue n’aurait pu être supportée par des profanes.
Les Grands Mystères comportaient une seconde étape à laquelle ne pouvaient participer que ceux qui avaient été initiés depuis une année au moins. Celle-ci faisait des participants des Époptes – « ceux qui savent ».
La divulgation des secrets d’Éleusis aux profanes était passible des mêmes peines que la haute trahison, c’est-à-dire de la mise à mort.
Tandis qu’Éleusis pratiquait par ses mystères le culte de la fertilité et du renouveau de la nature par la germination, s’instaurait dans l’empire romain un culte d’origine indo-iranienne, le culte de Mithra – Dieu de la lumière, symbolisant la pureté, la chasteté et la lutte contre les forces obscures.
Pour être adepte de Mithra, il fallait répondre aux exigences de ses prêtres et subir les épreuves de l’initiation ; nu, les yeux bandés, le néophyte mourait symboliquement pour connaître la renaissance de l’initié. Comme le maçon moderne, il gravissait plusieurs degrés lui permettant, chacun, de parfaire sa connaissance et sa spiritualité.
Mithra était un dieu créateur ; il ressuscitait les morts, il abreuvait de sa fontaine les vivants. Il était, tout à la fois, la vie et la vérité.
-----